Et si le chemin que je m'apprête à emprunter passait par les bancs de l'école ?
Et oui, quel meilleur endroit pour apprendre !
Voilà bien une idée à creuser. En effet, si l'auto formation et les stages sont un excellent moyen de découvrir le milieu, ils risquent de peser bien léger dans la balance si par aventure je devais convaincre un client que je suis l'homme qu'il lui faut pour réaliser ici un meuble, là une charpente, et que sais-je encore ...
Quels diplômes existent donc dans ces métiers du bois ? Voyons ensembles ce que propose l'école supérieure du bois.
Pour les chanceux qui pratiquent déjà le métier, la formation continue, ainsi que la Validation des Acquis de l'Expérience (VAE) permettent de se remettre à niveau, ou bien d'obtenir un diplôme en se basant sur les compétences mises en œuvre dans leur carrière. Cela ne me concerne donc pas, ou pas encore tout du moins ...
Je passe la case CAP, BEP, etc. qui ne me semblent pas pertinentes pour un ingénieur trentenaire, la seule perspective de retourner à l'école avec la génération Star Cacadémie étant suffisamment effrayante en soi.
A un niveau bac +2, il existe 3 BTS dans cet établissement, ouvrant des voies diverses :
Choisir de vendre le matériau bois : BTS Technico-commercial Option Bois et Dérivés
Concevoir avec le Bois : BTS Systèmes Constructifs Bois et Habitat (SCBH)
Produire avec le bois : BTS Productique Bois, option Production et Gestion Industrielle (B)
Ici, les chemins commencent à se diviser, mais certains sont d'office bannis car si j'ai l'âme d'un artisan, je n'ai absolument pas l'envie de devenir marchand de tapis, les commerciaux étant très bien classés sur le podium des raisons me poussant à fuir mon métier !
La production me rappelle quand à elle un peu trop la volonté omniprésente d'augmenter rendement, cadence et productivité. Cette course au gain en dépits de la qualité a elle aussi fait une belle course au podium ...
La conception de systèmes de construction semble être une belle voie, nécessitant à la fois l'écoute des besoins d'un client, la maitrise des techniques et des sciences, et l'imagination permettant d'apporter une réponse à la fois pertinente et originale. Oui assurément, cette voie me plait bien.
La liste est encore longue :
Licence professionnelle "Construction Bois"en partenariat avec l’Université de Nantes.
Licence professionnelle "Attaché Technico-commercial bois" en partenariat avec l’IUT de St Nazaire .
Le mastère « Composites Biosourcés : Innovation et Ecoconception », qui a lui pour but de former des cadres de haut niveau dans le domaine des matériaux composites innovants prenant en compte les enjeux du développement durable.
A 9000 € l'année, effectivement, c'est du très haut niveau certainement ... Très peu pour moi.
Enfin, cette école délivre la formation d'ingénieur (4000€ l'année quand même) donnant accès à toute la palette des métiers de l'ingénieur, mais avec une spécialisation dans les domaine du bois.
Étant moi même ingénieur, je prends avec de très grosses pincettes l'idée de pouvoir changer de domaine si simplement.
Voici néanmoins, pour se faire une idée, la répartition par secteur d'activité de la promo 2007 :
Observons rapidement sur l'Ecole nationale supérieure des technlologies et industries du bois (ENSTIB) qui permet de devenir Ingénieur , mais aussi de passer différents Masters :
- architecture bois construction
- recherche science du bois et des fibres
- construction et hautes études des structures bois
N'ayant pas vraiment d'idée sur ce qu'est un master, j'ai fait l'erreur de jeter un œil sur l'ami Wikipedia : http://fr.wikipedia.org/wiki/Master_(France) .
La lecture de plus d'un chapitre sur le sujet risquant d'altérer votre santé mentale ainsi que votre confiance dans le système éducatif, je vous le déconseille.
Rajoutons à cela un doctorat ou des diplômes d'enseignants (IUFM) qui termine de m'éloigner totalement de la douce image de petit menuisier qui me faisait rêver.
En résumé, un petit rappel sur le système de diplôme français:
Que dire pour conclure ce long post ? Déjà que mes lecteurs sont bien courageux si ils ont réussi à me lire jusqu'ici !
Ensuite, que les voies sont multiples, et que mon diplôme d'ingénieur ne sera finalement peut être pas à jeter à la poubelle.
Mes parents que j'embrasse très fort m'en seraient certainement reconnaissants, au vu des sacrifices qu'ils ont fait pour payer mes études. Je ne les remercierai jamais assez.
vIl va falloir maintenant creuser un peu le financement de tout ça, car c'est certainement bien beau de retourner user ses fonds de pantalons sur les bancs de l'école, mais il faudra bien trouver un moyen de subsister pendant ce temps là.
Dans les prochains numéros, nous allons devoir aborder le Droit Individuel à la Formation (DIF), le Fongecif, les bourses, mais également le statu d'auto entrepreneur, qui peut permettre de gagner quelques sous en parallèle d'une formation ou d'un métier.
On abordera aussi la suite de mon petit repose pieds qui n'a pas beaucoup avancé ! ;-)
A la prochaine, compagnons de voyage !