jeudi 2 décembre 2010

Chateau de Guedelon : suite et fin de l'aventure

Bonjour à toi visiteur, et merci de m'accompagner une dernière fois dans ce voyage à travers les ages.

Si tu n'a pas encore eu l'occasion, découvre l'histoire incroyable de ce château du XIIIème siècle qui se construit de nos jours avec les moyens et les outils de l'époque !
Tu trouveras un premier post dans lequel je présente le Chateau de Guédelon, puis un second dans lequel je conte mon immersion dans cet univers, à travers ma première moitié de semaine en tant que fendeur.

Ce troisième (et dernier) post me verra évoluer, toujours parmi les bucherons, mais cette fois ci en tant qu'équarrisseur.

Construire un château, mais également un village pour héberger les ouvriers, les outils, les attelages, les échafaudages nécessite une quantité de bois incroyable.
Ainsi, la localisation des châteaux était elle décidée en fonction de critères stratégiques, mais également en fonction de l'approvisionnement en matières premières pour le construire.

Le Château de Guédelon se construit sur une ancienne carrière, perdue au milieu des bois. Ceux ci furent furent la source d'approvisionnement durant les premières années de construction, mais le besoin était tel que la réalisation de ce projet pharaonique aurait eu raison de tout le bois des alentours.
La bâtisse aurait certainement perdu de son charme, seule au milieu d'un désert.

Ainsi, une partie du bois actuellement utilisée est achetée à l'ONF et provient de forets situées dans un rayon de 50Km.

L'équarrisseur travail donc à partir de grumes : des troncs bruts. Son rôle est de répondre aux commandes passées par les charpentiers.
Ceux-ci on principalement besoin de poutres comme vous vous en doutez, mais également de pièces plus complexes.

C'est ainsi que je fut affecté à l'équarrissage de ce qui sera une jambe de force de la charpente du logis seigneurial.




La jambe de force est la partie courbe, située en bas à droite de cette image.

Son rôle est de transférer une partie du poids de la charpente sur le mur de soutient.






Afin de créer une pièce courbe, il est nécessaire d'utiliser un bois ... courbe bien entendu ! En effet, la résistance de la pièce est d'autant plus grande que les fibres qui la composent ne sont pas coupées. Nous sélectionnons donc à cet effet des pièces dont les fibres sont naturellement courbées.

Une fois la pièce choisie, elle est positionnée sur un support, et bloquée à l'aide de deux clameaux. La position est précisément choisie afin que la courbure soit orientée vers le bas.


La première étape consiste à tracer sur chacun des cotés de la grume la future largeur de celle-ci. Pour cela, nous utilisons un outil de très haute précision qui nous permet de tracer une première verticale, puis une seconde, rigoureusement parallèle, aux dimensions requises par nos clients les charpentiers.

Cet outil qui nous permet ces tracés parfait n'est autre que l'ancêtre du fil à plomb : le caillou au bout d'une ficelle !

Une fois les deux cotés tracés, il ne reste plus qu'a supprimer la partie de bois superflue à l'extérieur de la pièce. Ceci est fait grâce à une hache, ou, plus précisément, une doloire.


La doloire permet donc de fendre (et non de couper) de fines couches de matière, en suivant les fibres. Les couches sont enlevées les unes après les autres, jusqu'à arriver à une surface totalement plane.

Celle ci est vérifiée à l'aide de notre incroyable outil :



Et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il est possible d'atteindre un niveau de précision tout à fait respectable comme le montre cette vue de la première face terminée :


Nous pouvons même constater que la pièce est plus verticale que le photographe :




La première face est terminée, la seconde sera réalisée de la même façon. Le changement de coté est une étape plus complexe qu'il n'y parait, puisqu'il est nécessaire de fixer la grume solidement, tout en positionnant la face déjà équarrie à l'exacte verticale !







Une fois nos deux faces parfaitement parallèles, on fait un quart de tour à notre grume, et nous traçons le gabarit. Ce gabarit est une fine pièce de bois qui a été taillée de manière à reproduire la forme de la pièce à réaliser. Celle ci est alors tracée grave à un bout de charbon sur la face plane.

Je peux alors commencer une nouvelle phase de taille qui est légèrement plus complexe, car la surface n'est plus plane !



On vois un peu mieux sur la photo ci dessus la technique employée.
Les premières tailles sont des encoches qui permettent d'enlever la plus grosse partie du bois. Une fois ces entailles perpendiculaires réalisées, le travail le long du fil du bois permet de se rapprocher de la verticale de la ligne tracée.

La face intérieure étant faite, on continue avec la dernière face.













Vous pouvez voir sur cette photo la forme si particulière de la doloire, dont le manche est désaxé par rapport à la lame :















Et voilà donc, après trois jours et demi de travail, mon premier chef d'œuvre :




























Alors que mon travail ici s'achève, je me pose bien entendu la question du devenir de ma pièce. Les charpentiers n'étant pas loi, je file les voire pour en discuter.
J'apprends que les fermes sont assemblées dans l'ordre, et que celle ci ferait partie de la cinquième ferme à venir. Je dois absolument me souvenir de cela pour ma prochaine visite !

 Voici donc la photo qui contiens cette information primordiale :















Ma jambe de force se trouvera dans la cinquième ferme à partir du troisième tirant (la grande pièce horizontale) ! Arriverais-je à la retrouver ? J'espère répondre à cette question dès l'année prochaine ...

Voilà, je peux partir le cœur léger, je fait modestement partie de la légende de Guédelon.

A titre de conclusion, voyez ce que réalise le chef des équarrisseurs pendant ce temps la :















Cette poutre fait environ sept mètres de long, taillée dans une grume pesant probablement plus de deux cent kilos !

Il lui faut environ cinq heures et demi sans être interrompu pour en tirer une poutre parfaitement rectiligne !!!

Voici une petite vidéo le montrant à l'œuvre :



Voilà qui clôture cette série de posts sur l'aventure de Guédelon. Il est temps de revenir au XXIème siècle. Les méthodes ont évolué, les outils aussi. Notre technologie nous permet de réaliser des prouesses, mais les constructions que nous voyons aujourd'hui laisseront elles nos descendants aussi admiratifs et aussi rêveurs dans quelques centaines d'années ?
On peut en douter, mais il ne tiens qu'à nous, et qu'à moi, que cela soit le cas !

Alors retroussons nos manches, et voyons de quel bois on se chauffe ! Il est encore possible de faire du travail qui mette en œuvre tout le savoir acquis depuis des siècles, et de le marier à l'utile la beauté artistique qu'aucun prix ne pourra jamais acheter.

J'espère pouvoir bâtir un jour des maisons dans lesquelles le savoir faire, la patience, la créativité et la beauté seront une source de plaisir pour ceux qui sauront l'y voir.

A bientôt !

mercredi 11 août 2010

Chateau de Guédelon : début de semaine

Hôla manant !

Bienvenu à toi après cette longue période sans nouvelles. Beaucoup de choses se sont passées, et je t'en ferai part très bientôt.

Mais d'ici là, replongeons nous au XIIIème siècle, sur la construction du château médiéval de Guédelon dont je vous ai fait une visite rapide des lieux lors de mon dernier post.

Mon premier travail fut de rejoindre les bucherons. A cette époque, ceux-ci vivaient avec leur famille dans les bois, au plus près de leur source de travail.

Leur maisons étaient réalisées en terre crue, sur une structure de branchages empilés autour d'un arbre dont on avait coupé le sommet :


L'aménagement était plutôt spartiate, et la seule source de chaleur était la famille entière entassée sur une couche de paille. Les feux étaient fait à l'extérieur de l'abri ...


Ma première tâche est donc d'être fendeur. Je vais réaliser des bardeaux, c'est à dire des tuiles en bois qui serviront de couvertures aux diverses cabanes qui peuplent les forêts de Guédelon, et abritent les employés du bon seigneur.

La technique consiste à partir d'un rondin de bois d'environ 40cm de haut, et de le fendre en deux, puis de le refendre, jusqu'à obtenir une pièce d'une épaisseur de 5 ou 6mm.

Nous travaillons avec du châtaigner, car c'est l'essence la plus courante dans les bois qui nous entourent. Une telle chose ne serait jamais arrivée au XIIIème siècle, car c'était un arbre alimentaire. En effet, les châtaignes étaient utilisées pour faire de la farine, et par ces temps de disette, c'était un bien précieux.

Pour y arriver, 3 outils sont utilisés. Le billot sert de support, la massette sert d'outil de frappe, et le départoire, qui sert d'outil de fente.





Vous voyez ici le billot et la massette. Celle ci est une pièce de bois massive dans laquelle on a creusé le bois pour obtenir un manche.


Le départoire est consitué d'une lame horizontale et d'un manche vertical.

Cet outil ne s'affute jamais. Le simple fait de glisser entre les fibres du bois toujours dans le même sens maintient une lame aiguisée à travers le temps.






Voyez ici un bucheron qui a placé le départoire au milieu de sa pièce de bois, afin que la force d'écartement des fibres soit égale de chaque coté, ce qui permet de séparer sans casse les deux parties.


Le travail commence vers 9h30, nous sommes début mai, et la température est de 5°. La forêt est détrempée de la nuit, et se réveille doucement avec les chants des nombreuses espèces d'oiseaux qui peuple ces bois.

L'atmosphère de bruissements de foret émergents du silence est tout bonnement un pur plaisir.  Ces moments de pure tranquillité sont éphémères, car la cohorte de visiteurs ne va pas tarder à s'avancer. Je savoure donc le temps qui s'arrête de défiler en ce moment. 
Néanmoins, les bourasques de vent brassant l'air humide me rappellent vite à la réalité : il caille grave malgré les 6 épaisseurs de vêtements prévus pour l'occasion !!!

Qu'a cela ne tienne, le travail réchauffe très vite, et les épaules en prennent pour leur grade. Les pièces défilent dans un silence rythmé par les coup de massettes, et les rares pauses permettent de dégourdir les doigts crispés de fatigue sur le manche du départoire.

Les habitudes s'installent, et les mouvements se font de plus en plus précis au fil des heures. Petit à petit, la pile de bardeaux grimpe, et ce n'est qu'en fin de journée qu'on constate en l'observant de plus près que finalement, on en a fait un peu !


Allez, j'admet la tricherie : le tas était déjà bien fourni en arrivant.
Une discussion d'apothicaire entre bucherons nous amène à la conclusion que nous devons réaliser chacun une petite centaine de bardeaux dans la journée.

A coté de nous travaille un autre bucheron. Lui réalise les lattes qui seront utilisées sur la charpente pour tenir les tuiles. Cette tâche est très difficile, car la technique pour arriver à fendre sur une telle longueur nécessite de longues heures de pratique.
Le rendement de ce type de travail ferait pâlir un écologiste : 85% de perte environ lors de la fabrication de lattes ! Mais pour bâtir un château digne de ce nom, il faut ce qu'il faut ...





Voilà mes amis, comment les bucherons produisaient les matériaux de construction au XIIIème siècle.

Ce matériel sera transporté aux charpentiers grace aux routiers de Guédelon :


Voici la fin de cette première partie consacrée aux fendeurs.

Si le sujet vous intéresse, je vous invite à découvrir comment a évolué cette technique de couverture en tuile de bois à travers cette superbe page dédiée au tavailloneurs : Les Tavaillons dans le Haut-Jura .

Dans mon prochain post, je vous raconterai la suite de mon apprentissage du métier de bucheron : j'irai travailler cette fois ci auprès les équarisseurs !

Que le vent vous porte !

samedi 15 mai 2010

Chateau de Guédelon - Jour 0 : la visite

En l'an de grâce 1228, Louis IX, futur Saint-Louis, vient d'être sacré Roi à Reims. Mais trop jeune pour régner, c'est sa mère Blanche de Castille qui assurera la régence du royaume jusqu'en 1235.

Guilbert, petit seigneur, vassal du seigneur de Ratilly, lui-même vassal du seigneur de Perreuse, qui est à son tour vassal du Baron de Toucy, commande un chateau : le château de Guédelon.

Son suzerain vient de lui donner l'autorisation de construire son château. 
Son statut assez modeste dans la hiérarchie féodale et ses moyens financiers limités, l'incitent à faire ériger un « petit » château, loin des dimensions royales des châteaux du Louvre à Paris ou de Brie-Comte-Robert en Seine-et-Marne. On parlera alors de château-résidence pour évoquer Guédelon.

C'est en tant que batisseur que j'ai pris part à la construction de ce chateau.

Et là, vous vous dites "Il a craqué, ça devient n'importe quoi ce blog !!!" ...

Et bien rassurez vous, je vais bien, et le voyage dans le temps n'est pas encore possible.
Du moins, pas tout à fait ...

Je me suis joint à cette aventure incroyable qui se déroule de nos jour en Puisaye.
Un château médiéval du XIII ème siècle (nul besoin de le préciser, vous l'aviez immédiatement déduit !) est en cours de construction depuis une dizaine d'année. Sa particularité ? Il est bâtit avec les outils et les méthodes de l'époque !!!

Quoi de plus traditionnel me direz vous que d'utiliser des outils et des méthodes employées il y a plus de 750 ans !

Après avoir découvert ce chantier hors norme sur internet, quelques mails et un mini dossier remplis et me voilà en route pour une nouvelle aventure.

Le premier jour est consacré à la visite du site. Celui ci est constitué ... d'un chateau :















... ainsi que d'un village où sont regroupés les principaux artisans nécessaires à la construction.

Il y a donc entre autres le vannier, qui fabrique paniers, jarres, boites à outils, hotes et autres accessoires :














La teinturière qui travaille avec les herbes, les baies, la terres et toutes les ressources que la nature environnante peut apporter :














Les charpentiers ont bien entendu un rôle prépondérant dans le chantier. Charpente bien entendu, mais aussi tables, charrettes, manches d'outils, échafaudages, bref, quasiment tout ce qui est en bois passe entre leurs mains :















Pour travailler, il faut des outils, qui sont principalement fabriqués par les forgerons, ou plus particulièrement pour les outils tranchants par le taillandier :















Le cordelier s'occupe lui de la fabrication des cordes :




Afin d'être au sec, les tuiliers fabriquent des tuiles à base de terre crue argileuse :















... qui sont cuites dans la 3ème version du four à tuile:














Celui ci permet de faire cuire des fournées de 3000 tuiles qui seront cuites puis refroidies pendant 3 jours pour obtenir celles-ci:














Citons enfin les cuisinières qui travaillent dans cette magnifique cheminée munie d'un four à pain sur la gauche :














Elles travaillent les recettes de l'époque, très souvent faites dans des pots qui sont tournés petit à petit tout au long de la journée près de l'âtre.

Bien entendu , il y a les tailleurs de pierres :















Ils produisent en masse des pierres régulières pour la construction, et en petite quantité de véritables bijoux telle cette clé de voute faite en un seul bloc bien sur :














... ou ce quadrilobe décoratif :















Leur matière première est extraite de la carrière :














... comme l'est la plus grande partie des matériaux de construction.
Ici est fabriquée la chaux qui servira dans le mortier liant les pierres entre elles :














Notons dans la liste des pièces impressionnantes du chantier cet assemblage réalisé par les charpentiers :













Son rôle est de mettre en place les voutes d'arêtes des tours dont voici un apperçu :



Il y a sur ce site encore bien d'autres métiers, plus furtifs, mais néanmoins incontournables, telle la charretière qui transporte les matériaux sur le chantier, ou bien les architectes ...

Voyez maintenant le plan du château :


















Aujourd'hui, les fondations sont faites, la tour de la chapelle et la tour maitresse sont à moitié montées, et le logis seigneurial attends la dernière partie de sa charpente.

Voici une vue du toit du logis sur le pont enjambant les douves :
















... qui est soutenu par un magnifique assemblage que voici :














La rez de chaussez du logis n'est pas encore aménagé, mais il est terminé.














A l'étage, la charpente avance, et sa couverture aussi :




























Ainsi se termine ce résumé décidément trop bref pour donner ne serait ce qu'un idée de l'ampleur de ce chantier hors norme.

Vois pourrez trouver plus d'informations, et suivre sont avancement sur son site :
http://www.guedelon.fr


Demain, je passerai la barrière, enfilerai ma biaude et prendrait part aux travaux.

A bientôt !

samedi 24 avril 2010

Premier levage !

Salut à toi lecteur, et bienvenue à nouveau sur mon blog.

Sur le chemin que je suis, à la recherche d'une vie nouvelle, certains passages ont une signification plus importante que d'autres. La journée que je vais vous compter fait partie de ces évènements qui marquent un avant et un après.
En effet, de retour sur le chantier participatif d'Olivier, nous avons aujourd'hui pour tache de lever la charpente du garage !

Comme vous pouvez le voir, la charpente est composée de deux demi fermes qui sont déjà assemblées et prépositionnées pour le levage :

Ce levage se fera à l'aide de la fameuse grue qui est toujours aussi
en forme.

Le positionnement et l'alignement des poteaux est fait avec soin, et les premières surprises arrivent ! Les poteaux des extrémités reposent bien sur leurs emplacements respectifs, mais le poteau central est surélevé de 4 cm :


 Enfer et damnation ! Que le charpentier soit convoqué ! Bon, il n'est pas là, nous allons devoir nous débrouiller sans lui. Le colloque démarre, et les idées fusent.
L'alignement a pourtant bien été contrôlé lorsque la charpente était au sol. Nous serions nous trompés ?
Qu'a cela ne tienne, il faudrait peut être raccourcir un des poteaux afin d'avoir un bon alignement. Mais alors, les entrais horizontaux ne le seront plus ...

Finalement, Olivier tente le tout pour le tout, et se suspend à ce fameux poteau central, qui descend jusqu'à sa base en donnant aux pièces horizontales un alignement parfait.
Le fait de soulever la structure par le poteau central avait simplement fait jouer les assemblages.
Qui avait proposé de raccourcir les poteaux déjà ? ;-)

La tache suivante est  de contreventer la structure, c'est à dire fixer une ou plusieurs pièces temporaires qui vont maintenir la ferme verticale :



Sur ces premières émotions, la seconde demi ferme est levée rapidement, l'équipe est au point.


Les deux demi fermes étant levées, nous allons maintenant installer les pannes. Ce sont les pièces horizontales, généralement parallèles à la gouttière et au faîte du toit, sur les chevrons, qui sont les pièces obliques à l'origine de la pente de la toiture.

 Le garage étant accolé à la maison existante, plusieurs méthodes sont expérimentées pour garantir l'alignement avec les pannes de la structure déjà en place.
 

Finalement, à l'oeil ça marche très bien !
Une fois la panne mise en place, elle est maintenue en place grâce à un serre-joint :



Cela permet d'effectuer un perçage qui traverse le poteau et la panne. Ils seront ensuite boulonnés sur une tige large comme le pouce.


Une fois de plus, la première panne étant faite, l'équipe est opérationnelle pour la seconde, puis la dernière.

Voici pour vous une vue de charpentier à l'œuvre :



Voici une photo montrant le détail de l'assemblage :


Nous voyons donc le poteau dit "moisé", c'est à dire constitué de plusieurs pieces de faible section assemblées pour obtenir une section importante à la fin.







Ce type d'assemblage possède de nombreux avantages :
- les pieces de plus faible section sont plus économiques à l'achat
- elles sont plus légères à transporter
- les assemblages (mortaise) ne nécessitent pas de découpe

On peut voir le contreventement (final celui là) réalisé par les contre fiches ( petites pièces obliques dans les coins) qui donnera sa rigidité à la structure et l'empêchera de se coucher dans les deux directions.

Voilà mes amis, une bien belle journée qui s'achève.

L'expérience a été à la hauteur de mes attentes. Un travail d'équipe, des imprévus, des conciliabules, des solution, de l'huile de coude, et un ciel magnifique. Voilà les ingrédients de mon premier levage de charpente.

Le résultat est agréable à voir :



Les contreventements temporaires resteront jusqu'à ce que la toiture soit réalisée. Celle ci  contribuera à la solidité de la structure.
Il ne faut pas oublier que la période de chantier est bien souvent celle qui engendre les contraintes les plus importantes sur la structure.
Une fois le toit et le murs réalisés, on pourra donc les enlever.

Une dernière vue de la réalisation, dans le soleil terminant sa course, et il est déjà temps de rentrer.


A bientôt cher lecteur, pour la suite du voyage !