Salut à toi lecteur !
Un bon mois est passé depuis mon dernier post. Si rien de fondamental ne s'est produit, une multitude de petites choses ont progressé.
Je vais donc vous faire une fois de plus l'état des lieux de mes projets, et de mes doutes.
Lors du dernier post, nous avons exploré les possibilités offertes par le Congé Individuel de Formation.
Je vous ai également présenté l'association des compagnons du devoir du tour de France.
A cette époque, déjà lointaine et révolue, le plan qui semblait se dessiner était de monter un dossier FONGECIF pour suivre une formation courte (5 mois) me permettant de passer le CAP charpentier bois en candidat libre, tout cela sans quitter mon emplois actuel, et en conservant 80% de mon salaire environ.
Plutôt sympa présenté comme ça ...
J'ai donc proposé l'idée à mon responsable hiérarchique, qui, n'ayant que peu de connaissance sur la politique de notre entreprise, a du prendre contact avec les responsables formation afin d'en savoir plus.
Il en ressort, après plusieurs semaines d'attente, qu'il est celui qui en dernier ressort décidera si l'entreprise accepte de me libérer 5 mois ou pas.
M'ayant donné son accord de principe, du moment que c'était préparé suffisamment en avance, et que cela ne perturbait pas le fonctionnement de l'entreprise, les choses se goupillaient plutôt bien.
Le point bloquant devenait la commission d'attribution des bourses du Fongecif, qui a la réputation de quasiment refuser toute demande la première année, pour les accepter l'année suivante, même si ce n'est pas une règle gravée dans le marbre.
Ainsi, selon toute probabilité, je pourrais intégrer la formation septembre 2011, la terminer en février 2012, pour obtenir un diplôme en juin 2012 !!!
Pour une révolution radicale de ma vie, il faudra attendre un peu !
L'idée commença donc à germer de nous (ma belle et moi) installer en Corrèze afin de vivre une vie campagnarde dès maintenant, et de voir ensuite les possibilités pour me former.
Moultes discussions et échanges sur le sujet finirent par convaincre ma belle de me suivre dans cette nouvelle aventure, et ce aussi tôt que possible.
Nous voilà donc partis à planifier ce départ, les préavis à donner pour le travail, l'appartement en location, chercher les coins intéressants pour nous installer, etc ...
Les calculs vont bon train, les hypothèses sur les revenus du chômage se succèdent aux réflexions sur les opportunité d'emplois sur place.
Finalement, après toutes ces tergiversations, il semble qu'enfin une piste concrète soit envisageable, et que nous puissions commencer concrètement à agir. Si les quelques mois passés furent le théâtre de plusieurs actions de ma part, les réalisations concrète ne sont pas encore légions. Les choses allaient enfin pouvoir évoluer considérablement.
Malheureusement, la vie n'est jamais si simple qu'on la voudrais, et les surprises qu'elle nous réserve tombent souvent au moment ou l'on pensait avoir les idées claires.
Au cours de plusieurs échanges au seins des associations auxquelles je prends part, plusieurs de mes rencontres m'ont parlé de la Fédération Compagnonique des Métiers du Bâtiment. Une autre structure des Compagnons qui fournirai également des formations, mais seraient plus adaptés ou habitués au reconversions pour adultes que ne l'est l'Association qui se concentre principalement sur les jeunes.
Fidèle à ma ligne directrice, je me décide donc à lancer une nouvelle ligne voir si un nouveau poisson voudrait y mordre.
Rendez vous pris, je passe un test de géométrie dans l'espace relativement simple ( engrenages, calculs de longueurs sur un schéma, dessin de vue d'un objet, ...) et je prends part à deux entretiens, avec un formateur, ainsi qu'une responsable de l'établissement.
Le premier entretiens est assez sommaire. Mes motivations, mon parcours, et une présentation rapide des thèmes de formation, ainsi que de l'organisation des cours : 4 semaines en entreprise, 2 semaines en cours, pendant 2 ans. Le ton est posé : l'idée de subir une formation express servant uniquement à obtenir un diplôme n'est clairement pas une bonne voie à suivre. Un charpentier se forme avant tout grâce à l'expérience au contact de professionnels déjà aguerris.
Le second entretiens avec une responsable de l'établissement est plus poussé. On y aborde le fond de mon projet, son aspect professionnel, et son aspect mode de vie.
Nous discutons des réalités du métier auxquelles je serais confronté : conditions de travail, salaire, mentalité sur les chantiers, ...
Nous abordons ensuite les possibilités qui s'offrent à moi :
- un contrat de professionalisation
- un CIF
Le contrat de professionnalisation consiste à trouver un patron prêt à m'embaucher pour 2 ans au rythme de 4 semaines de travail et 2 semaine de cours moyennant un salaire très bas et des aides fiscales.
Concernant le CIF, vous le connaissez déjà.
Pour des informations plus précises, je devrai contacter un membre de la fédération qui pourra m'en dire plus sur ces deux solutions. Une piste de plus à creuser donc ...
L'entretiens se termine sur un conseil au combien précieux, mais qui ne m'est d'aucune aide : il faut que je me confronte concrètement au métier, afin d'être bien sur de mon choix.
C'est du bon sens, et ça me permettra de commencer un CV de futur charpentier qui me sera bien utile pour trouver un patron.
Ainsi il m'allait falloir trouver un patron et un centre de formation pour une durée de deux ans.
De retour à la maison, quelques recherches confirment rapidement mes craintes : les compagnons ne sont pas implantés en Corrèze !!!
Ainsi la sentence est sans appel, le couperet tombe, la vérité éclate, je suis sauvagement arraché à mes rêves ! Le déménagement immédiat en Corrèze n'est pas compatible avec une formation de charpentier bois via les compagnons.
C'est sur cette triste conclusion, et sur l'acide découragement que ce constat provoque en moi, que je vous laisse aujourd'hui.
Le chemin verdoyant qui s'offrait à moi ne m'a emmené qu'à un cul de sac. Qu'à cela ne tienne, je fait demi tour, et je vais étudier la route qui m'a conduite à cette impasse !
Peut être ai-je négligé de scruter les bas coté, où se cache surement une nouvelle piste à explorer ...
En attendant, j'ai reçu un mail d'Olivier chez qui j'ai pris part à un chantier participatif de maison terre/paille :
il doit monter la charpente de son garage !
C'est parfois quand tout espoir semble perdu que le ciel nous envoie un clin d'œil ! ;-)
Ni une ni deux, le rendez vous est pris, et cette journée fera l'objet de mon prochain post !
A bientôt
mardi 9 mars 2010
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